« En tant qu’artiste, je suis souvent dans ma bulle, comme en transe. Tout m’inspire. M’interroge. J’explore la matière pas à pas, sans savoir ce que je vais y trouver. Je me laisse guider par mon inspiration. C’est comme une quête de sens, à la fois personnelle et universelle. Qui sommes-nous, quel est notre rôle, où allons-nous ? Qu’est-ce qui nous relie au monde ? ». 

Les mouvements de l’artiste sur la toile résonnent comme l’écho des derviches tourneurs de son invité Laurent Allaire. A la croisée des chemins entre rêve et réalité, calligraphie, danse, poésie et action painting, les toiles d’Iris Arnaud, influencée par Zao Wou Ki, Rothko, Chagall ou Frida Khalo, sont le lieu de rencontre d’univers divers, parfois complexes, mais toujours féériques.

« Quand je démarre une toile, je ne sais jamais à l’avance à quoi elle va ressembler. Je ne poursuis pas une idée, un concept. Je tâtonne en cherchant une vérité. Ma démarche se rapproche d’une introspection ». 

Sa quête de sens s’exprime à travers des paysages abstraits oniriques, à la fois lumineux et colorés. Harmonieux, il s’en dégage une puissante émotion, une certaine élégance.

« J’essaie de trouver du sens dans un présent et un univers qui semble en apparence de plus en plus désordonnés. Pour qui veut bien se donner la peine de le voir, il existe de nombreuses connexions qui l’innervent ». 

Chez Iris Arnaud, le vocabulaire de l’abstraction exprime le chaos du monde, à travers des contrastes de couleurs et de matières. Elle utilise de multiples instruments : éponge, chiffon, pinceaux, collage, marouflage, encre de chine, peinture acrylique et pigment qu’elle dilue dans l’eau pour mieux exprimer l’indicible, l’invisible. Tantôt optimistes, tantôt mélancoliques, ses compositions éthérées évoquent son voyage intérieur et son cheminement personnel, entre deux mondes parallèles, opposés.